PARIS (Reuters) – L’UMP a condamné mercredi la « faiblesse » des sanctions prononcées contre dix jeunes gens pour leur participation à l’attaque du RER D à la gare de Grigny-Centre (Essonne) le 16 mars dernier, et demandé au parquet d’Evry de faire appel.
Onze mineurs ont été jugés lundi et mardi devant le tribunal pour enfants d’Evry pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences et dégradations ».
Dix d’entre eux ont été condamnés à des peines allant de plusieurs avertissements solennels à de la prison avec sursis en passant par une mise sous protection judiciaire ou un travail d’intérêt général. Le onzième a été relaxé.
« Cette attaque a marqué et inquiété les millions d’usagers qui empruntent chaque jour les transports en commun », écrit dans un communiqué la députée UMP Valérie Pécresse.
« La réponse judiciaire se devait d’être exemplaire pour empêcher qu’un tel acte ne se reproduise. La faiblesse des sanctions risque au contraire d’encourager la poursuite des violences qui ont explosé ces derniers mois dans les transports franciliens », poursuit-elle.
Bruno Beschizza, secrétaire national de l’UMP chargé de la sécurité, dit « s’interroger sur le signal envoyé par cette décision de justice. « L’UMP », écrit-il, appelle la ministre de la Justice « à demander au parquet de faire appel contre cette décision ressentie par les victimes comme une négation de leurs douleurs et de leurs peurs ».
Le Front national demande également au parquet de faire appel de ces condamnations, estimant que « les peines prononcées sont clairement un encouragement à continuer et à recommencer ».
Un groupe de jeunes avait attaqué le 16 mars une rame du RER D à la gare de Grigny-Centre, dépouillant plusieurs passagers. Quinze personnes avaient été interpellées en banlieue parisienne fin mars dans le cadre de cette enquête, dont une dizaine ont été formellement identifiées par les bandes vidéo de la SNCF.
Il s’agissait de mineurs pour la plupart, les jeunes majeurs étant au nombre de trois.
Chine Labbé, édité par Gilles Trequesser
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