Son nom vous dit sans doute quelque chose. Vice-présidente de la région Nord-Pas-de-Calais, porte-parole de EELV mais aussi économiste réputée ou romancière... Sandrine Rousseau a plusieurs cordes à son arc. Mais c'est en tant que militante pour le suicide assisté que l'élue a fait parler d'elle ce week-end, a quelques heures de la remise d'un rapport très attendu sur la fin de vie.
Au cours d'un entretien accordé à La Voix du Nord, Sandrine Rousseau est en effet longuement revenue sur le suicide de sa mère, atteinte d'un cancer en phase terminale. " Deux semaines avant sa mort, elle avait arrêté la chimiothérapie qui, pour elle, ne faisait que retarder une échéance inéluctable. Elle a absorbé les médicaments qu’elle avait sous la main pendant que mon père venait me chercher à la gare", raconte celle qui, durant près de neuf heures, a regardé sa mère mourir le 24 septembre dernier près de La Rochelle. Un témoignage bouleversant, raconté sur son blog depuis le 26 octobre.
"La cause est plus importante que mon cas personnel"
Face au calvaire enduré par sa mère, qui souffrait du cancer depuis 26 ans, Sandrine Rousseau fini par appeler les secours dans la soirée. "Maman est morte dans l’ambulance, sans avoir atteint l’hôpital", raconte-t-elle, fière d'avoir respecté la volonté de sa mère. Mais au prix d'une souffrance qui pousse cette femme politique à prendre position en faveur du suicide assisté : Ce que je ne supporte pas, c’est qu’elle ait été obligée de le faire devant nous. Elle, mon père et moi, nous aurions tous aimé que cela se passe à l’hôpital, paisiblement. Elle voulait juste que sa souffrance s’arrête."
Son témoignage peut lui valoir d'être poursuivie "pour non-assistance à personne en danger". Mais Stéphanie Rousseau assume, elle qui a déjà reçu des dizaines de messages de soutien. "La cause est plus importante que mon cas personnel", a-t-elle assuré dans une interview accordée dimanche à RTL.
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