par Ossian Shine
BUENOS AIRES (Reuters) – Tokyo a obtenu samedi l’organisation des Jeux olympiques d’été en 2020 au prix de deux années de lobbying intense – y compris du Premier ministre Shinzo Abe – auprès du Comité international olympique (CIO) et de dizaines de millions d’euros dépensés.
Au deuxième tour de scrutin qui s’est tenu à Buenos Aires, le dossier japonais a recueilli plus de voix que la candidature turque, qui en est désormais à cinq échecs en autant de tentatives.
Madrid, qui misait sur le faible coût de ses Jeux et sur ses infrastructures déjà existantes, a perdu face à ses deux rivales dès le premier tour.
La capitale du Japon, qui avait déjà accueilli les JO en 1964, prendra donc le relais après l’édition 2016 à Rio de Janeiro.
Le Premier ministre Shinzo Abe s’était lui-même présenté samedi devant les membres du CIO pour défendre le dossier de Tokyo et dissiper les inquiétudes suscitées par les fuites de la centrale nucléaire de Fukushima.
« La situation est sous contrôle », avait-il assuré lors du dernier oral destiné à convaincre la centaine de votants du comité.
« Je voudrais remercier tout le monde au sein du mouvement olympique. Nous organiserons des Jeux olympiques exceptionnels », a dit après la révélation des résultats le chef du gouvernement japonais, radieux, à Reuters.
« C’est un immense honneur que la ville de Tokyo ait été retenue », a quant à lui déclaré Tsunekazu Takeda, chargé de superviser le dossier de Tokyo. « La première chose que je ferai à mon retour, c’est de remercier le Japon tout entier. »
La Turquie, qui rêvait de devenir le premier pays majoritairement musulman à accueillir ce grand raout quadri-annuel, devra encore patienter.
« Je crois que l’élection se jouait entre une candidature traditionnelle et de nouveaux territoires. Aujourd’hui, c’est la candidature traditionnelle qui l’a emporté », a estimé Thomas Bach, vice-président du CIO et candidat à la présidence.
Seuls Paris, Los Angeles et Athènes ont déjà organisé les Jeux à deux reprises dans l’ère moderne.
Simon Carraud pour le service français, édité par Pascal Liétout
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