Le cabinet de Marisol Touraine, contacté par Le Parisien, n'a fait "aucun commentaire". Mais l'affaire révélée mardi matin dans les colonnes du quotidien est bien délicate pour la ministre des Affaires sociales. L'un de ses trois enfants, Gabriel Reveyrand de Menthon, a en effet été écroué il y a quelques jours à la prison parisienne de la Santé. Et ce ne sont pas des broutilles qui lui ont valu une peine de trois ans ferme devant la 10e chambre correctionnelle du tribunal de Paris : en mars dernier, assure Le Parisien, le jeune homme de 22 ans a été déclaré coupable d'"extorsion de fonds" et de "séquestration". Aucun appel n'avait été déposé à l'issue de ce jugement.
La ministre écrit une "petite lettre" d'excuses
Le journal a recueilli le témoignage de la victime. En mai 2011, cette femme de 59 ans avait été agressée à son domicile par deux hommes cagoulés et munis d'une arme factice, qui l'avaient contrainte à leur donner le numéro de sa carte bancaire. "L"un d'entre eux est parti à la Poste pour faire un retrait au distributeur, raconte-t-elle. Pendant ce temps-là, son complice me pointait le canon de son arme sur la tempe...". Le retrait n'ayant finalement "pas marché", le fils de la ministre et son complice ont fait main basse sur 990 euros dans l'appartement de la victime.
Celle-ci assure qu'elle connaissait "de vue ce garçon depuis plusieurs années". Gabriel Reveyrand de Menthon, trahi par des images de la caméra de surveillance de la banque où a été effectuée la tentative de retrait, possédait en effet un appartement dans un immeuble voisin. Passé rapidement aux aveux, il expliquera son geste par une histoire de dette. La victime confie au Parisien que Marisol Touraine lui a fait parvenir "une petite lettre" d'excuses. Elle attend en revanche toujours de recevoir les 3 990 euros auquel son agresseur a été condamné au titre de ses préjudices moral et matériel.
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