La Suisse livrera les secrets bancaires de ses clients.

Posted On // Leave a Comment

La confédération a été contrainte d’obliger ses banques à "livrer des données sur le comportement de leurs clients" aux autorités américaines.

De notre correspondant à Genève, Ian Hamel
Le sénateur This Jenny, membre de l’Union démocratique du centre (UDC), le parti le plus à droite de l’échiquier politique helvétique, passe habituellement pour un matamore. Mercredi 12 juin, il a piteusement lâché : "Un président de parti a dit qu’accepter une telle loi revenait à baisser son froc. Eh bien moi, je suis prêt à le faire si l’existence de mon entreprise est en danger."

Par 24 voix contre 15, et deux abstentions, le Conseil des États (le Sénat) a accepté mercredi la "Lex USA", un diktat imposé par les États-Unis, qui contraint les banques suisses à collaborer avec le Département américain de la justice. En clair, il s’agit d’une loi urgente, d’une validité d’un an, qui permet aux banques suisses de ne pas respecter le secret bancaire, et d’envoyer des informations personnelles à l’étranger, sans respecter la protection des données.

Disparition de la plus vieille banque

En fait, Washington n’a pas laissé le choix à Berne : soit les banques suisses livrent les noms des fraudeurs américains et acceptent de payer de grosses amendes (on parle de plusieurs milliards), soit elles risquent tout simplement d’être rayées de la carte. Ce n’est pas une parole en l’air, La banque Wegelin & Co, le plus vieil établissement suisse de gestion de fortune, y a laissé sa peau en début d’année.


0 commentaires:

Enregistrer un commentaire