Coupable de défendre votre bien selon les socialistes !

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Pierre-Joseph Proudhon s’est rendu célèbre, au XIXe siècle, pour avoir déclaré que « la propriété, c’est le vol » ; nul doute que s’il vivait de nos jours, il ajouterait à son aphorisme, avec tout autant de succès politiquement correct, « et la protéger est un crime ! ». Car honni soit qui l’entend ainsi.
Les récents braquages de bijoutiers par-ci, attaques de débits de tabac par-là, l’ont amplement démontré : tous ceux qui ne se laissent pas braquer, brutaliser, insulter et détrousser sans mot dire savent ce qu’il leur en coûte ensuite. Malheur à ceux qui ont fait front, empêchant les crapules de les dépouiller, les blessant ou les expédiant dans un enfer mérité : tous répondent ensuite de leur témérité devant la justice.
Ainsi ce bijoutier niçois, d’origine libanaise, Stéphane Turk, qui ignorait que le fusil à pompe de ses agresseurs – Gaulois tous les deux, comme quoi les préjugés ne sont vraiment plus ce qu’ils étaient ! – n’était pas chargé : ayant logé quelques grammes de plomb dans la carcasse du moins rapide, il se retrouva en garde à vue, brocardé par un procureur niçois, l’accusant d’avoir agi volontairement « pour donner la mort », bien qu’il reconnaisse tout de même qu’il est « un homme inséré » (!) et que son casier judiciaire était vierge… Le bijoutier est aujourd’hui mis en examen pour homicide volontaire : « Il n’a pas été placé en détention provisoire, mais en résidence surveillée, bracelet électronique à la cheville à quelques heures de Nice. Il sort parfois quelques minutes, le temps d’aller chercher son pain », rapporte France Inter. Le veinard.
Il y a eu ensuite son confrère bijoutier à Cézanne. Lui aussi a abattu celui qui le braquait, mais il possédait toutefois une autorisation préfectorale pour son arme. Libéré une fois sa garde à vue terminée, il sera convoqué ultérieurement devant un juge, tandis que la famille du braqueur tué a décidé de se constituer partie civile ! Et dire que depuis Montesquieu on croyait à l’esprit des lois : « Nul ne peut invoquer sa propre turpitude… » Mais personne, semble-t-il, ne juge utile de le faire remarquer.

De même, Pascal Rauber, concessionnaire de motos de Saint-Julien-sur-Sarthe, 54 fois cambriolé depuis 1986 – perte sèche : 200.000 euros et une prime d’assurances qui a grimpé à 17.000 euros par an – assure avoir agi en état de légitime défense, n’ayant « jamais voulu aller tuer ses voleurs lorsque, alerté par l’alarme de son magasin, il a quitté son domicile armé d’un fusil de chasse… Arrivé sur place, une voiture fonce sur lui et pour se protéger, il tire… Les deux malfaiteurs sont interpellés le lendemain à l’hôpital de Dreux (Eure-et-Loir), l’un sérieusement touché à la tête ; l’autre, plus légèrement atteint, est tout de même emprisonné, tandis que le commerçant est placé sous contrôle judiciaire. » « Tant d’années de travail acharné pour finir comme ça ! Je suis fiché chez les assureurs. Plus aucun ne veut me garantir [...] Je passe mon temps à rembourser ce qu’on m’a volé », se lamente le vendeur de motos dont le comité de soutien (14.000 signatures) trouve écho jusqu’en Guadeloupe, en Martinique et même au Canada.
À la série noire des braqueurs braqués répondent en écho les nuits blanches des victimes persécutées… enfin, non, c’est « mises en examen » le terme officiel !

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